A
l'arrière de mon château de pacotille, il y avait l'atelier.
Ma tanière d'où s'échappaient des bulles de verre.
Elles
ont vadrouillé, virevolté.Ma tanière d'où s'échappaient des bulles de verre.
Certains se sont émerveillés quand elles se posaient.
Les lèvres qui sourient comme un bambin, arrêtant de respirer de peur qu'elles n'éclatent.
Parfois le visiteur se prend à raconter son émotion.
Il cherche les mots qui disent la douceur...
Des mots qui mettent de la couleur aux heures passées à tâtonner.
Mettre un visage sur l'élan qui mène à créer.
Puis vient l'heure d' envelopper soigneusement,
Elles vont retrouver l'atelier, rouler sur le sol scintillant des débris du verre passé...
Les yeux émerveillés avaient les poches vides.
Ceux qui les ont bien remplies portent souvent des lunettes, bien trop sombres pour voir le translucide.
A l'arrière de mon château de pacotille, il y avait l'atelier ;
L'épuisement de se battre avec leurs papiers et jamais de case à noircir.
Des chiffres, toujours du chiffre qui grignote le temps pour créer.
Ce qui n'est pas rentable, tout juste bon à provoquer leurs rires.
Pour étancher la soif, il nous resterait les palais.
Là où pour déambuler il faut verser la pièce.
De longs discours pour leurs oeuvres que nous ne cesserons de payer,
à coup de restauration qui ne les fera jamais briller.
Ta poésie est magnifique, ta désillusion transperce...
RépondreSupprimerLa photo est belle (j'aime le verre...).C'est de toi?
Oui, une des bulles qui s'est posée par là ! Merci
RépondreSupprimerSuperbe bulle posée...comme suspendue
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